vendredi 23 octobre 2020

VIII. Contradictions Dans le Coran ?

  You2be 


A. Introduction

Le Coran Comme Source d'Informations Prémassorétique.

Le Coran et Les Écrits Apocryphes.


Une des critiques émise  à l'encontre du Coran est l'affirmation qu'il contiendrait des contradictions internes. Ayant largement traité au sujet de ses divergences avec les écrits judéo-chrétiens ailleurs, nous ne nous y attarderons pas ici, et renvoyons les lecteurs intéressés à ce sujet aux autres articles traitant de ce domaine d'étude.




Étant donné qu'une présentation systématique de toute prétendue contradiction alourdirait la présente étude, nous allons opérer suivant une démarche plus radicale. Dans un premier temps, nous nous arrêterons sur les dimensions techniques à devoir maîtriser avant d'aborder le sujet. Nous examinerons dans un second temps une série de cas de prétendues contradictions, retenues comme méritant notre attention et montrerons qu'il s'agit d'erreurs d'appréciation. Finalement nous terminerons par les conclusions de notre étude.


B. Approche épistémologique :

Une critique textuelle du Coran, implique la maîtrise au préalable de sa langue de rédaction et ses subtilités. À défaut de pouvoir enseigner cette langue à travers un article, nous allons exposer quelques éléments de données permettant de se faire une idée sur l'importance de sa maîtrise pour une lecture exacte du Coran. Nous ferons des explications au sujet de l'importance de la sémiologie, du lexique, de la sémantique. 


B.1 Quel Coran ?

Lorsque nous abordons une critique d'ordre avancée du Coran, il est impératif de se référer à la version primitive, en arabe ancien du livre. En effet, essayer une critique textuelle d'un ouvrage sur base d'une traduction ne serait autrement en aucun cas concluant. Les points abordés infra monteront l'importance de ce point central de notre analyse.

En arabe, absolument tous les mots se construisent d'une façon géométrique autours de quelque 9.273 racines [1], dont 1.726 employés dans le Coran [2], formées de deux, trois ou quatre consonnes. Ces  racines, bi-, tri- ou quadrilitère, sont déclinées respectivement sous formes de noms, verbes, adjectifs, adverbes... Le sens des racines est la composante du sens des lettres considérées isolément (lemmes). Chaque lettre dérivant d'un syllabe désignant une chose (sème) [note]. Par exemple "ا" [alef] désigne le taureau, qui est un symbole de force, de pouvoir, d'énergie... La lettre "ر" [rā] désigne la tête, et renvoie à l'idée d'individu, de direction, de caractère identitaire. Ou "م" [mīm] désigne l'eau, l'idée de vie, de science, subsistance, etc. Ainsi, "ملك" [mīm-lām-kāf] est l'union des idées de savoir, vie, subsistance [mīm/eau], de direction, correction, autorité ; [lām/bâton] et de possession, demande, soumission ; [kāf/paume de main]. Cette racine donne les mots : esclave, roi, biens possédés, propriétaire etc.



L'origine de l'alphabet arabe coranique. (Approche du Coran par la Grammaire et le Lexique, M. Glotton)

Cette structure sophistiquée de l'arabe, explique la difficulté à automatiser la traduction de textes depuis cette langue vers les autres langues. De par sa construction très particulière et du fait du caractère très spécial de la langue arabe, il devient donc très clairement insensé de chercher des contradictions dans le Coran.


B.2. La dimension sémantique :

Une personne maîtrisant au moins deux langues relativement éloignées l'une de l'autre se rend aisément compte de l'importance de la dimension sémantique pour la bonne compréhension de ce qui se dit à travers des mots. En effet, plus une langue est éloignée d'une autre, plus les tournures, la portée des mots et les idées véhiculées sont difficiles à rendre de l'une à l'autre. Néanmoins un esprit critique peut aisément comprendre que chercher à réaliser une critique textuelle avancée d'un écrit sur base de une ou plusieurs traductions ne peut pas être concluant. 

En réalité, une personne un minimum initiée sait que la traduction du Coran vers les langues modernes se fonde sur les interprétations des anciens, lesquels sont, pour les plus anciennes, de plusieurs siècles postérieurs à sa rédaction. L'arabe moderne lui-même s'étant éloigné de l'arabe liturgique du Coran, et aucun dictionnaire contemporain du Coran n'ayant jamais existé. 

La dérive sémantique est en effet inévitable, aussi incontournable que la loi de la gravité. L'usage des mots, leur sens et la signification dont ils sont porteurs dérive au gré des générations. Ainsi, même en langue française qui est écrite et codifiée depuis des générations, certains écrits anciens peuvent prêter à confusion. Ainsi, Blaise Pascal écrivait en 1669, dans ses Pensées : "Nous avons une telle estime de l'âme, que nous ne pouvons souffrir de n'avoir pas l'estime d'une seule âme". Ici, le terme souffrir est employé dans le sens de supporter. De même un jeune d'aujourd'hui pourra dire : "Il craint !", pour une personne qu'il admire ou au contraire lui inspire le doute, le dégoût ou la pitié.

L'impression que les ressemblances entre les diverses traductions de vulgarisation du Coran serait une preuve de fiabilité découle donc d'une méconnaissance technique sur le sujet. Les traductions de vulgarisation du Coran ne sont point susceptibles de servir de base suffisamment fidèle pour une critique d'un niveau avancé du Coran.


C. Approche technique :

(Cor. 4:82) : "Ne méditent-ils donc pas au sujet du Coran ? S'il venait d'un autre que Dieu, ils y trouveraient de nombreuses contradictions."


Une approche technique de la question consolide l'inattaquabilité du Coran.  Le Coran suit une démarche ultra-synthétique, pas de date, pas de donnée toponymique, presque aucun nombre, lesquels ont par ailleurs des sens symboliques dans les langues sémitiques. Il rapporte les récits des anciens en sens, afin d'en tirer des leçons. Ajoutons à cela que quasiment tous les mots qu'il emploie son polysémiques.  En outre, le verset supra dit qu'il n'existe pas de contradiction dans le livre. D'un point de vue technique, cela signifie que vu la polysémie de la plupart des mots employés à travers le Coran, même si plusieurs sens sont possibles, il faut sélectionner ceux qui sont concordants avec l'ensemble de l'ouvrage. Ainsi, ce verset implique techniquement que le sens final restera à jamais consistant et cohérent. 

Concrètement, pour la lecture d'un texte en langue arabe, il faut connaître le thème, ainsi souvent, un lecteur se trouvera à relire plusieurs fois un texte, verticalement, ou en oblique afin d'en saisir le sujet. Par exemple, un texte peut être d'ordre philosophique, journalistique, littéraire etc. Du fait de la polysémie et de la structure caractéristique de la langue [3], avant de se fixer sur quelles significations saisir des mots, il faut les recouper entre-eux de manière systématique. En termes de linguistique, cette méthode est nommée analyse distributionelle des significations et des champs sémantiques. 


D. Approche ontologique :

Voir article : Logique Structurale du Coran.

Il faut pour compléter le tableau, s'arrêter sur le sens final des versets du Coran. Si ils ne sont pas contradictoires, pourrait-on y montrer des erreurs ?

(Cor. 27:84) : "Quand ils seront arrivés, [Allah] dira : "Avez-vous traité de mensonges mes versets sans les avoir embrassés de votre savoir ? Que faisiez-vous donc ?"

Étonnamment, ici encore, le Coran ferme définitivement la boucle et scelle l'issue du sujet. En effet, le théorème d'incomplétude de Gödel démontre qu'aucune théorie récursivement axiomatisable ne peut être complète. Autrement dit, il n'existera définitivement jamais une théorie à la fois de niveau scientifique et non susceptible d'être erronée. Par exemple, même un point semblant être désormais inattaquable comme le fait que l'eau bouillit à cent degrés Celsius à une atmosphère se fonde formellement in fine sur une quantité limitée de mesures expérimentales. Ainsi, la science ne peut en aucun cas suffire à infirmer une quelconque affirmation du Coran.
 


E. Quelques exemples de prétendues contradictions :

E-1. Deux type d'erreurs se retrouvent:

X Erreur d'interprétation, chronologie, contexte, ...

Le Coran se contredit-il sur le sujet de l'ordre de la création du ciel et de la terre ? Comment comprendre les deux passages suivants ?

(Cor. 79:27-33) : "Êtes-vous plus durs à créer, ou le ciel, qu'Il a pourtant construit ? Il l'a élevé en grandeur, puis l'a égalisé. Il a assombri sa nuit et fait luire son aube. Et quant à la terre, après cela, Il l'a ployée et lancée [note] [4]. Il a fait sortir d'elle son eau et ses provisions, et quant aux montagnes, Il les a ancrées, pour votre jouissance, vous et vos bestiaux."

(Cor. 41:9-12) : "Dis : "Renierez-vous [l'existence] de celui qui a créé la terre en deux temps, et Lui donnerez-vous des égaux ? Tel est le Seigneur de l'univers. C'est Lui qui a fait dedans des ancrage par le dessus, l'a bénie, et lui assigna ses ressources alimentaires en quatre temps accomplis. [Telle est la réponse] à ceux qui t'interrogent. Il S'est ensuite tourné au ciel qui était alors en fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre : "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent : "Nous venons obéissants". Il décréta d'en faire sept cieux en deux temps et inspira à chaque ciel sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel terrien de luminaires [étoiles] et l'avons protégé. Tel est l'ordre établi par le puissant, l'omniscient."

□ Le passage (Cor. 41, 9-12) ne dit pas que le ciel est inexistant au commencement, mais qu'au moment où l'eau a permis au relief de se former, le ciel était enfumé. Or le verset (Cor. 21, 30) affirme que dès le commencement, le ciel et la terre formaient une seule masse, mais ont été séparés.

(Cor. 21:30) : "Ceux qui ont mécru, ne voient-ils pas que les cieux et la terre formaient une masse compacte ? Ensuite Nous les avons séparés et de l'eau nous fîmes toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas ?"

□ Le dit passage fait une description des étapes ayant conduit la terre à prendre forme. Concrètement la matière qui va constituer la Terre a commencé à se former dès les premières minutes de la création de l'univers, entre l'ère hadronique et l'époque de la nuccléosynthèse primordiale. 

□Soulignons la correspondance chronologique de l'âge de la Terre qui est de 4,54 × 109 ans ± 1 % milliards d'années, à 2/6 de l'âge de l'univers, qui est de 13,75 milliards d'années, sachant que les six jours de la création dont quatre conduisant à la formation de la Terre signifient des durées de temps à l'échelle Divine.

□ La confusion vient de la mention de l'état en fumée du ciel au moment où la Terre est formée. Or, vers 9,16 milliards d'années après le big bang, voir vidéo infra, cela est exact. Puisque à cette date, les étoiles explosaient massivement.



□ Par ailleurs, la fin du passage (Cor. 41:9-12) parle de l'appel par Dieu du ciel et de la terre à cette date, or, une accélération de l'expansion de l'univers est relevée précisément à cette période [5].


Y. Erreurs decoulant de subtilités linguistiques, dimension sémantique, figure de style, ... :

Trois nuits ou trois jours ? Il y a aussi des questionnements au sujet de tournures, comme avec l'annonciation de Jean à Zacharie, un passage parlant apparemment de faire voeux de silence trois jours, et un autre trois nuits. (Cor. 3:41) & (Cor. 19:10) 


قَالَ رَبِّ اجْعَل لِّيَ آيَةً قَالَ آيَتُكَ أَلاَّ تُكَلِّمَ النَّاس  ثَلاَثَةَ أَيَّامٍ إِلاَّ رَمْزًا وَاذْكُر رَّبَّكَ كَثِيرًا وَسَبِّحْ بِالْعَشِيِّ وَالإِبْكَارِ

قَالَ رَبِّ اجْعَل لِّي آيَةً قَالَ آيَتُكَ أَلَّا تُكَلِّمَ النَّاسَ ثَلَاثَ لَيَالٍ سَوِيًّا


□ En fait, le Coran rapporte les récits des anciens de manière synthétique, comme des flashs rappelant des événements importants présentés pour ce qu'ils ont à tirer comme leçons. 

□ Mais il y a ici deux autres aspects importants. a) Ce message n'est probablement pas fait de mots mais d'inspiration, d'un ressenti reçu sous forme de sens. b) Zacharie parlait araméen, or en araméen, au pluriel ţĕ̇laţ ʾīmāmā [תְּלַת איממא], ou même ţĕ̇laţ tout court, signifie parfois trois cycles. Le second terme pouvait désigner, au pluriel, une durée variable. Par ailleurs, l'idée de journées était nommée yəmāmā [יְמָמָא‎], par opposition aux nuits lēləyā [לֵילְיָא‎].

□ Enfin, selon la coutume, les jours de fêtes, y compris le chabbat, se définissent du coucher de soleil de la veille à la fin de la nuit en question. Tel était donc l'usage culturel déterminant les "jours" spéciaux. C'est donc bien le sens que Zacharie devait recevoir, que ce soit avec des mots, dans sa propre langue, ou sans mot.

□ Pour l'inspiration en sens et non en mots, il existe un autre exemple intéressant dans le Coran. Lorsqu'Allah interroge Iblis sur le pourquoi de sa désobéissance, celui-ci qualifie Adam avec des propos rapportés de différentes manières à travers le Coran : (7:12), (15:32), (17:61) & (38:76). Or, le Coran précise que plus tard, Allah apprit à Adam à employer des noms pour les choses, et le missionna de les enseigner aux Anges. Donc, au moment de la désobéissance d'Iblis, des mots n'étaient pas encore employés. C'était une spécificité d'Adam (2:31). D'ailleurs, les diables inspirent toujours les hommes au péché en le leur insufflant (113:4-5).


E-2 Exemples retenus comme méritant de s'y arrêter :

1. Qui fut le premier musulman ? Muhammad (6:14,163), Moïse (7:143), certains Egyptiens (26:51), ou Abraham (2:127-133, 3:67) ou Adam, le premier homme qui a également reçu l’inspiration d’Allah (2:37) ?

□ Les termes awwala man [اَوَّلَ مَنْ] ne sont pas dans le sens chronologique, mais dans le sens de l'engagement sincère. Comme on dirait en francais : "Je suis le premier à vouloir...". Cette erreur de compréhension est l'une des méprises induites par la distance sémantique de la langue arabe par rapport aux langues vers lesquelles elle est "traduite".

2. Allah peut-il être vu ? Est-que Muhammad a vu Allah ? Oui (53:1-18), (81:15-29) ? non (6:102-103), (42:51) ?

□ Il n'est pas question de voir Dieu dans ces deux passages, mais Gabriël sous sa forme angélique.

□ (53:1-18) : "Par l'étoile à son déclin. Votre compagnon n'est pas fou ni dans d'égarement. Et il n'est pas à parler sous l'effet de la passion. Ceci n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée, dont l'a informé celui à la force prodigieuse, doué de sagacité; il a pris place, il était à l'horizon supérieur. Puis il s'est approché et est descendu encore plus bas, et était à deux portées d'arc, ou plus près encore. Il a révélé à son serviteur ce qui lui a été révélé. Le cœur n'a pas menti en ce qu'il a vu. Lui contestez-vous donc ce qu'il voit ? Il l'a pourtant vu, lors d'une autre manifestation, près de la Sidrat-ul-Muntahâ, près d'elle se trouve le jardin de Ma'wa, au moment où le lotus était couvert de ce qui le couvrait. La vue n'a nullement dévié ni outrepassé la mesure. Il a bien vu certaines des grandes merveilles de son Seigneur."

□(81:15-26) : "Non ! Je jure par les planètes qui gravitent, qui courent et disparaissent, par la nuit quand elle survient. Et par l'aube quand elle exhale son souffle. Ceci [le Coran] est la parole d'un noble Messager, doué d'une grande force, et ayant un rang élevé auprès du Maître du Trône, obéi, là-haut, et digne de confiance. Votre compagnon (Muhammad) n'est nullement fou; il l'a effectivement vu, au clair horizon et il ne garde pas avarement pour lui-même ce qui lui a été révélé. Et ceci [le Coran] n'est point la parole d'un diable banni."

□ Les deux passages relatent le même événement. L'apparition de l'archange Gabriël lors de révélations sous sa forme angélique. "Un noble messager doué d'une grande force" et "celui à la force prodigieuse" est la description de Gabriël, signifiant "Force de Dieu".

3. Des messagers ont été envoyés à tous les hommes avant Muhammad ? Allah aurait envoyé des avertisseurs à chaque peuple (10:47), (16:35-36), (35:24); Abraham et Ismaël sont expressément affirmé avoir visité la Mecque et avoir construit la Kaaba (2:125-129). Pourtant, Muhammad est censé être envoyé à un peuple qui n’a jamais eu de messager au paravant (32:3), (34:44), (36:2-6). Ce point soulève également d’autres questions : Qu’en est-il de Hud et de Salih qui est supposé avoir été envoyé aux Arabes ? 

□Contrairements aux autres versets cités, dans (10:47), (16:36) & (35:24), il est fait mention de ummah [اُمَّةٍ].

□ Une ummah est une entité englobant de nombreux qawm  [قوم].

□ Il y a un délais, autrement, Noé suffirait comme messager. Le terme qawm désigne une plus petite entité. 

4. Quelle sera la nourriture pour les gens dans l’Enfer ? La nourriture pour les gens de l’Enfer sera seulement “d'épines” (88:6), ou seulement le pus fétide provenant des plaies (69:36), ou trouveront-ils aussi à manger de l’arbre de zaqqūm (37:66) ? 

□ Le zaqqūm est fait d'épines de feu. C'est la seule "nourriture" infernale, qui n'en est pas. Illā min [اِلَّا مِنْ] signifie tantôt la partie d'une chose, tantôt son origine. L'arbre de zaqqūm pousse des entrailles de l'enfer, arrosé par le pus des gens qui y résident. (64:182) : "اِنَّهَا شَجَرَةٌ تَخْرُجُ ف۪ٓي اَصْلِ الْجَح۪يمِۙ"

□ Le zaqqūm déchire les entrailles, (44:45). Au final il n'y a rien de nourrissant en enfer (44 :49). 

□ Ce qui est traduit par du pus est nommé غِسْل۪ينٍۙ [ɣislīn], de la racine غسل [ɣsl]. Il désigne l'idée de lavage, dans le but de la purification. C'est donc le zaqqūm qui (5:44-49) déchire les entrailles et fait un lavage de purification.

5. Les anges ne peuvent ni créer, ni donner la vie, ni susciter la mort. Pourtant, le Coran stipule explicitement qu'un ange ou plusieurs anges sont à l’origine de la mort de certaines personnes (4:97), (16:28), (32:11).

□ Il est question des anges de la mort, de quoi que l'on meurt ces anges saisissent l'âme des morts.

6. Le Coran interdit aux croyants d’épouser des femmes idolâtres (2:221), et nomme les chrétiens et les mécréants idolâtres, (5:17,72-73), (9:28-33), mais autorise toujours les musulmans à épouser des femmes chrétiennes (5:5). 

□ Dans ces passages, une partie des israélites et une partie des chrétiens est dit imiter les propos des anciens en terme d'associationnisme (9:28). 

□ Le Coran distingue les gens du livre. Il y a un statut légal différent à leur égard. 

7. Allah récompense les bonnes actions des mécréants ? (9:17) et (9:69) : clairement non. Toutefois, (99:7) implique oui ? En outre, (2:62) des promesses de récompense pour leurs bonnes actions aux chrétiens. 

□ Pour (99:7), la contrepartie de bonnes oeuvres peut survenir sur terre. Pour les trois autres passages, cela change selon qu'ils sont morts droits ou non.

□ (21:47) : "Au Jour de la Résurrection, Nous placerons les balances exactes. Nulle âme ne sera lésée en rien, fût-ce du poids d'un grain de moutarde que Nous ferons venir. Nous suffisons largement pour dresser les comptes." 

□ (2:62) concerne les anciens, comme le montrent les versets précédants et suivants.

8. Les musulmans doivent-ils accepter la paix ou pas ? Les personnes se battent jusqu’à quand ? Faut-il contraindre à la foi ou pas ? 

□ La paix est rétablie une fois qu'il n'y a plus de désordre empêchant les croyants désirant pratiquer l'islam de vivre pleinement leur foi (2:193), (9:7). Le combat est permis jusqu'à vaincre les éventuels agresseurs obstruant le chemin menant à Allah et en les stoppant (9:29) [continuer ici].

□ L'exemple de la prise de la Mecque, dernière bataille livrée par le Prophète y répond. Il n'y a pas eu de conversion forcée une fois la paix instaurée.

9. Les musulmans doivent montrer la bonté envers leurs parents ? D’une part, le Coran ordonne à tous les musulmans de montrer de la bonté envers leurs parents, même s’ils sont mécréants (17:23-24), (31:14-15), (29:8), etc. D’autre part, il exige de ne pas montrer de l’amour ou l’amitié à ceux qui s’opposent à Muhammad, même si elles sont des parents (9:23), (58:22). Peut-on alors être croyant en Dieu et de s’opposer à Muhammad, en même temps ?

□ Il faut réprouver leurs erreurs, sans leur manquer dans le devoir d'enfant. (34:15) : "Et si ceux-ci te forcent à m'associer ce dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers moi. Vers moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez."

10. Combien de mères ont les musulmans ? Seulement une (58:2), la femme qui a donné naissance et personne d’autre, ou des deux (4:23), y compris la mère qui s’est occupée de lui, ou les épouses du Prophète (33:6) ?

□ Au verset (58:2) il est question d'une pratique arabe ante-islamique nommée "ظهار" de la racine "ظهر" [zˁhr] signifiant "derrière". Lorsqu'un mâle disait à une épouse : "Tu es pour moi comme le derrière de ma mère", c'est-à-dire celle qui l'a mis au monde, elle lui devenait sexuellement interdite. Le verset lève cette pratique en niant qu'elles deviennent vraiment celles qui les ont enfantées.

□ Une seule mère biologique (أصلي), mais plusieurs possibles mères de lait légales (حكمي). Et symboliquement, les épouses du Prophète (مجازى).

11. (2:62) : "'Certes, ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Nazaréens, et les sabéens, quiconque d'entre eux a cru en Allah au Jour dernier et accompli de bonnes œuvres, sera récompensé par son Seigneur; il n'éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé." & (3:85) : "Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l'au-delà, parmi les perdants."

□ Le premier passage évoque les anciens, qui ont cru en leurs messagers en leurs temps. Il faut lire les versets précédants et suivants.

□ (2:140-1) : "Ou dites-vous  qu'Abraham, Ismaël, Isaac et Jacob et les tribus étaient juifs ou chrétiens ? » -Dis: « Est-ce vous les plus savants ou Allah ? » -Qui est plus injuste que celui qui cache un témoignage qu'il détient d'Allah ? Et Allah n'est pas inattentif à ce que vous faites.  Voilà une génération bel et bien révolue. A elle ce qu'elle a acquis, et à vous ce que vous avez acquis. Et on ne vous demandera pas compte de ce qu'ils faisaient."

12. Combien d’anges parlent à Marie ?Lorsque le Coran parle de l’Annonciation de la naissance de Jésus à la vierge Marie, la sourate (3:42,45) parle de plusieurs anges alors qu’il est seul dans la sourate (19:17). 

□ Les Anges lui parlaient en se cachant, comme sous le palmier (19:25). Mais Gabriël est apparu matérialisé sous forme humaine. Ça ne se passe pas en une seule occasion.

13. Divergences numériques : un jour d’Allah égale à 1000 ans de l’homme (22:47), (32:5) ou de 50.000 années humaines (70:4) ? 

□ Dans la sémantique des peuples sémites, les nombres sont employés différemment. Sept, signale la perfection, six la complétude, et mille n'est pas à prendre comme 999+1, c'est dans le sens de "vraiment beaucoup" comme on dirait "des millions de fois" en francais pour insister sur l'importance du nombre.

□ (2:96) : "Et tu les trouveras les plus avides de vie, et plus encore que les associateurs, d’aucun parmi eux souhaiterait vivre mille ans. Mais cela ne l’épargnera pas du châtiment, peu importe combien de temps il vit. Et Allah voit bien ce qu’ils font." 

□ Ici, on voit clairement que le but est la très grande longévité, pas fixé à mille.

14. Selon la Sourate (56:7), il y aura trois groupes distincts de personnes au Jugement Dernier, mais (90:18-19), (99,6-8), etc mentionnent deux groupes. 

□ Ce sont deux moments distincts. Il y a les gens de l'enfer, et les gens du paradis. Mais un groupe parmi les gens de l'enfer finira par passer au paradis. Dans (56:13-14 & 39-40) on lit un passage d'un groupe de gauche à droite après l'intercession. 

15. Qui reçoit les âmes au moment du décès: L’Ange de la la mort (32:11), les anges au pluriel (47:27), mais aussi “Allah, c’est Lui qui reçoit les âmes des hommes à la mort.” (39:42).

□ Un ange chargé par personne. Les anges de la mort prennent les âmes, avec l'ordre d'Allah.

16. Les Anges ont 2, 3 ou 4 ailes (35:1); mais Gabriël avait 600 ailes, d'après un hadith rapporté par al-Bukhārī.

□ C'est exemplatif, pas limitatif. "Louange à Allah, Créateur des cieux et de la terre, qui a fait des Anges des messagers dotés de deux, trois ou quatre ailes. Il ajoute à la création ce qu'Il veut, car Allah est Omnipotent."

17. De combien de jours avait besoin Allah pour détruire le peuple de Aad ? Un jour (54:19) ou plusieurs jours (41:16); (69:6,7) ?

□ Le châtiment à été envoyé en un jour néfaste dévastant les coupables, mais le cataclysme à duré huit jours.

□ (54:19) : (ف۪ي يَوْمِ نَحْسٍ مُسْتَمِرٍّۙ). Ce qui est désigné comme continu, c'est le malheur. (41:16) : (فِىٓ أَيَّامٍ نَّحِسَاتٍ), ça a continué ensuite, plusieurs jours durant.

18. Six ou huit jours de la création ? Sourates (7:54), (10:3), (11:7), (25:59) indiquent clairement que Dieu a créé “le ciel et la terre en six jours". Mais dans (41:9-12) la description détaillée de la procédure de création s’élève à huit jours. Rapide ou lente la création ? Allah crée les cieux et la terre en six jours (7:54), ailleurs nous lisons qu'il crée instantanément (2:117), disant “Sois! Et il est".

□ Les deux premiers jours sont les premiers des quatre accomplis pour la création de la Terre cf. explications supra (E-1. X). Le temps n'existe pas pour Allah.

19. Cieux ou la Terre ? Lequel a été créé en premier ? La terre et puis le ciel (2:29), le ciel et ensuite la terre (79:27-30).

□ En parallèle cf. (21 :30), voir détails supra (E-1. X).

20. Convocation ou séparation ? Dans le processus de création, les cieux et la terre sont appelés par Dieu (41:11) ? Tandis (21:30) précise qu’ils étaient à l’origine d’une seule pièce, puis séparés. 

□ Séparés, ensuite appelés à l'obéissance. Idem, voir explication détaillée supra (E-1. X).

21. L’homme a été créé à partir de quoi ? Une adhérence (96:1-2), de l’eau (21:30), (24:45), (25:54), l’argile (15:26), poussière (3:59), (30:20), (35:11), de rien (19:67), ou pas de rien (35:49), la terre (11:61), une goutte de liquide épaissie (16:4), (75:37).

□ Selon les étapes, au départ de rien, ensuite de terre/poussières et d'eau, de liquide reproducteur, transformée en une adhérence etc.

□ Au verset (35:49) : "أَمْ خُلِقُوا مِنْ غَيْرِ شَيْءٍ", il n'y a pas de rejet de la création depuis rien de l'homme, le mot خُلِقُوا [xuliqū] signifie donner forme. On comprend donc "sont-ils formés de rien du tout", "n'existent-ils pas vraiment".

22. La descente du Coran : au coup par coup (25:32) ou tout à la fois (97:1) ?

□ Un peu à la fois, finalement en entièreté. Ça a commencé la nuit d'al Qadr. Comme pour l'année nouvelle, elle débute juste après minuit, mais dure une année.

23. Une confusion dans les énoncés coraniques sur le vin ?

□ Le vin a des avantages et des inconvénients (2:219), il est instrumentalisé par le diable (5:90). Mais si d’aucun en consomme, il doit d'abord être sobre avant de prier (4:43). Au paradis, le diable ne peut plus l’instrumentaliser, alors il devient avantageux (56:25-26).

24. Vin : Bon ou mauvais ? La boisson forte est une infamie, oeuvre du Diable. (5:90), également (2:219). Pourtant, d’autre part dans le paradis sont des rivières de vin (47:15), également (83:22,25). Comment une oeuvre du Diable est presente au Paradis ?

□ Mauvais si instrumentalisé par le diable. 

□   "رجس من ءمل الشىطان", signifie souillée par l'oeuvre du Damné. 

25. Le Coran est tout à fait clair (26:195) ou pas ? Comment concilier la clarté du Coran avec ses lettres mystérieuses.

□ Il est en langage intelligible, mais garde certains mystères. On peut poser une énigme très claire, mais tout le monde ne peut pas le résoudre.

□  Les lettres séparées des débuts de certaines sourates sont la forme ancestrale de l'écriture : explication ici.

26. Les arabes païens adoraient le même dieu ou un dieu différent ? (109:3). Toutefois, d’autres versets affirment clairement que les idolâtres  croient en Allah.

□ La racine عبد [ʔbd], rendu par adorer, signale tantôt l'idée de soumission, tantôt un type de culte précis. Les arabes croyaient en Allah, mais lui attribuaient des associés, et ils lui vouaient tantôt un culte qui n'est pas celui qu'il a institué lui-même (6,142-5).

27. Intercession ou non ? Non (2:122-123,254); (6,51); (82:18-19), etc. ? Oui (20:109), (34:23), (43:86), (53:26), etc. ?

□ (2:123) : "وَاتَّقُواْ يَوْماً لاَّ تَجْزِي نَفْسٌ عَن نَّفْسٍ شَيْئاً وَلاَ يُقْبَلُ مِنْهَا عَدْلٌ وَلاَ تَنفَعُهَا شَفَاعَةٌ وَلاَ هُمْ يُنصَرُونَ" : "Préservez-vous d'un jour [tel que]..." (=possibilité, car un même jour peut être bénéfique pour les uns, et mauvais pour d'autres : (3:140).)

□ (2:254) : "مِنْ قَبْلِ أَنْ يَأْتِيَ يَوْمٌ لَا بَيْعٌ فِيهِ وَلَا خُلَّةٌ وَلَا شَفَاعَةٌ" : "Avant que ne survienne un jour [tel que]..." (=possibilité)

(6:51) : "لَيْسَ لَهُمْ مِنْ دُونِه۪ وَلِيٌّ وَلَا شَف۪يعٌ لَعَلَّهُمْ يَتَّقُونَ" : "Sans lui, il n'y a pas pour vous..." (=exclusion)

□ (82:19) : "يَوْمَ لَا تَمْلِكُ نَفْسٌ لِنَفْسٍ شَيْـًٔاۜ" : "Un jour où aucune âme n'aura de pouvoir sur une autre." (=négation)

□ "Sauf celui ayant été autorisé" (20:109) : "لَا تَنْفَعُ الشَّفَاعَةُ اِلَّا مَنْ اَذِنَ لَهُ الرَّحْمٰنُ". (=exception)

28. Où sont Allah et son trône ? Allah est plus proche que la veine jugulaire (50:16), mais il est aussi sur le trône (57:4) qui est sur l’eau (11:7), et en même temps si loin, qu’il faut entre 1.000 et 50.000 ans pour l’atteindre (32:5), (70:4).

□ Comme c'est lui qui a créé toute chose (25:2), le temps n'a aucun effet sur lui. Il est hors du temps, où il le souhaite. 

29. L’origine du malheur ? (38:41) Satan, nous-mêmes (4:79), ou Allah (4:78) ?

□ Satan cherche à nous faire du mal (38:41), bonne ou mauvaise rien n'est possible que si Allah l'autorise (4:78), mais la responsabilité de ses actes engage l'homme (4:79).

30. Comment est la miséricorde d’Allah ? Il a prescrit la miséricorde pour lui-même (6:12), et pourtant il ne guide pas les uns, même s’il pourrait (6:35), (14:4).

□ La miséricorde n'est pas son unique attribut. Il est également Juste, Omnipotent, .. 

31. Allah interdit l'impudicité, (7:28), (16:90). Or, il autorise la répudiation (2:229-230), et la liberté charnelle avec son conjoint légal (2:187).

□ Celui qui a créé les pulsions charnelles l'a fait pour en faire bénéficier, et perpétuer le genre humain. Or il a codifié cela pour que l'équité puisse s'instaurer.

□ Le verset (2:229) a également institué un divorce unilatéral féminin inexistant avant le Coran pour les femmes non satisfaites par leurs époux. 

32. (41:34) : "La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux." & (42:40) : "La sanction d'une mauvaise action est une mauvaise action [une peine] identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah. Il n'aime point les injustes !"

□ (41:35) : "Mais (ce privilège) n'est donné qu'à ceux qui endurent et il n'est donné qu'au bénéficiaire d'une grâce infinie." (42:40) : "...Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah. Il n'aime point les injustes !"

□ Le fait de rendre un mal par un mal équivalant est juste toléré, mais ce qui est préféré chez Allah, est le pardon et même le fait de rendre un bien pour un mal.

33. (2:179) : "Il y a pour vous la vie dans le talion, Ô vous doués d'intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété." & (5:32) : "C'est pourquoi Nous avons prescrit pour les enfants d'Israʾil (Israël) que quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommesEt quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes."

□ La pratique du talion à été instituée pour arrêter les vendettas. Seul le coupable pouvait être poursuivi. Le second verset encourage à la compassion, et au pardon, en soulignant que briser le tabou de la vie humaine a des conséquences désastreuses. 

34. Il y aura des discours en enfer ? “ils ne parlent pas” (23:101), mais néanmoins, ils s'adresseront les uns aux autres, s'excusant mutuellement (37:27).

□ Au verset (23:101) : "فَلَٓا اَنْسَابَ بَيْنَهُمْ يَوْمَئِذٍ وَلَا يَتَسَٓاءَلُونَ", il est stipulé qu'il ne demanderont pas afin de se voir pour des liens de parenté. "Lā yus'alūna" renvoie ici à "lā nasaba baynahum'ul yawm". 

35. Des protecteurs anges ? “Pas de protecteur en dehors d’Allah" (2:107). Mais dans (41:31) les anges disent eux-mêmes : "Nous sommes vos protecteurs dans cette vie et l’au-delà.” Et aussi dans d’autres sourates, leur rôle est décrit comme la garde (13:11), (50:17-18) et de protéger (82:10).

□ "مِنْ دُونِه" [min dūnihi], "sans lui". Pas "en dehors de lui"

36. Allah est le seul Wali ? D’une part, Allah est censé être le seul wali, le protecteur, aide, ami : (9:116), (17:111), (32:4). D’autre part, le messager et les croyants, sont des wali(s) (5:55), (9:71), en outre Allah a des wali(s) (10:62), et il attribue des wali(s) (4:75).

□ "مِنْ دُونِه" [min dūnihi], "sans lui". Pas "en dehors lui" (9,116), (32:4).

□ وَلَمْ يَكُنْ لَهُ وَلِيٌّ مِنَ الذُّلِّ" : (17:111)", "il n'a pas besoin de soutien par manque de moyen".

37. Est-ce que Dieu agit seul ou doit-il avoir des êtres qui l’assistent ?

□ Il fait ce qu'il veut (21:23). Les Anges sont sous ses ordres, ils ne l'assistant pas.

38. Allah est l’unique juge ou pas (12:40) ?

□ (12:40) : "اِنِ الْحُكْمُ", "le verdict".

□ Mais, (5:50), (7:199).

39. Allah est le seul souverain ou pas (114:2) ?

□ "مَلِكِ" [maliki], "possesseur" est le sens initial.

40. Tout le monde est obéissant et se prosterne face à Allah ? C’est la revendication en (16:49) et (30:26), mais des dizaines de versets parlent de la désobéissance de Satan (7:11), (15:28-31), (17:61), (20:116), (38:71-74), (18 : 50) ainsi que de beaucoup de différents êtres humains qui rejettent ses commandements et ses révélations.

□ (13:15) : "Et c'est à Allah que se prosternent, bon gré ou mal gré, tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre, ainsi que leurs ombres, au début et à la fin de la journée."

□  Ceux qui refusent de se prosterner, s'inclinent malgré eux par leurs ombres.

41. L'assiossiationnisme est considéré comme le pire de tous les péchés, mais Allah le pardonne ou non. Non (4:48, 116), Oui (4:153), (25:68-71). Abraham a commis ce péché de polythéisme comme il prend la lune, le soleil, les étoiles à son Seigneur (6:76-78).

□ Si repentir à temps oui, autrement jamais (39:53-54). Abraham parlait ainsi pour faire réfléchir son peuple.

42. L’événement de l’adoration du veau d’or : Les Israélites se repentent d’avoir adoré le veau d’or, avant le retour de Moïse de la montagne (7:149) ? Mais ils ont refusé de se repentir, mais ont continué à adorer le veau jusqu’à ce que Moïse est revenu (20:91). Aaron partage-t-il leur culpabilité ? Non (20:85-90), oui (20:92), (7:151) ?

□ Les verset 149 et 150 commencent tous deux par lammā [وَلَمَّا], ce mot signale le pourquoi, c'est formé à partir de lam mā [لم ما]. Traduire ce terme par "quand" ne rend pas cette particularité sémantique, il y a une raison qui est donnée juste ensuite ("وَلَمَّا سُقِطَ ف۪ٓي اَيْد۪يهِمْ"). Quoi qu'organisés dans ce sens, il s'agit de deux propositions distinctes, dont aucune règle grammaticale n'implique d'ordre de priorité. On pourrait dire : Et quand tu étais né, ta maman pleurait de joie. Et quand moi et ta maman craignions ne pas pouvoir avoir d'enfant, et suivions des traitements, allant de docteur en docteurs, tu n'étais pas là.

□ (7:149) "وَلَمَّا سُقِطَ ف۪ٓي اَيْد۪يهِمْ", signifie que c'est seulement une fois le veau d'or détruit de leurs mains ; chauffé [حرق] et mis en pièces [نسف] qu'ils se sont repentis. Ce verset anticipe le verset suivant, c'est une forme de rhétorique, exigée pour l'organisation globale de la sourate. Le veau n'a en effet été mis en morceaux qu'après le retours de Moïse.

□ Ces passages condamnent Aaron pour n'avoir pas pu empêcher ce sacrilège jusqu'à l'arrivée de Moïse. 

43. Jonas était-il jeté sur le rivage désert ou non ? “Ensuite, Nous avons jeté sur un rivage désert étant harrasé" (37:145) “n'avait été la grâce de son Seigneur, il serait jeté sur un rivage désert étant honni." (68:49).

□ Il a été rejeté harrasé (وَهُوَ سَق۪يمٌۚ). Autrement, il aurait été rejeté honni (وَهُوَ مَذْمُومٌ).

44. La calomnie de femmes chastes peut-il être pardonné ? Oui (24:5), non (24:23).

□ Ceux qui le méritent, (24:21), croient et se repentent (39:35,53-54).

45. Comment peut-on recevoir le compte rendu au Jour du Jugement ? Le jour du jugement aux peuples perdus on donne le bilan de leurs mauvaises actions derrière leur dos (84:10), ou dans leur main gauche (69:25).

□ C'est selon ses actes. On le rendra par la gauche aux pêcheurs, mais ceux qui ont beaucoup pêché le porteront sur leur dos. 

□ Dans (69:25), بِشِمَالِهِ [biʃimāl] ne signifie pas "par la main gauche", mais "par la gauche".

46. Les anges peuvent-ils désobéir ? Aucun ange n’est arrogant, ils obéissent tous à Allah (16:49-50), mais : "Et voici, nous avons dit aux anges : 'prosternez-vous devant Adam'. Et ils se prosternèrent, si n'était Iblis. Il a refusé et a été hautain.” (2:34).

□ "الّا" [illā]، est composé de "ان لا" [in lā]. Le sens reçu est "sauf", "excepté" or le sens primitif est "si n'était pas". C'est comme de dire : "J'ai prié les clients de bien vouloir venir se désinfecter les mains, tous se sont appliqués si n'était un clochard qui refusait de se lever. Je lui ai demandé pourquoi il ne voulait pas se désinfecter les mains, et il m'a répondu les avoir lavées avant d'entrer au magasin". 

□ Iblis était dans la cohorte des anges, mais djinn (18:50). Eux, savent transgresser les ordres d'Allah. 

□ Allah s'est adressé aux Anges, qui se comptaient par millions de milliards, en présence d'Iblis auquel ils sont de très loin supérieurs, sachant qu'il n'allait pas se prosterner. Il voulait dévoiler son orgueil à la cohorte des Anges. Quand il a dévoilé son orgueil, il a été éloigné, car l'orgueil est un péché grave.

47. Trois points à éclaircir dans les (2:97) et (16:101-103). Qui apporte la révélation d’Allah à Muhammad ? L’ange Gabriël (2:97), ou l’Esprit Saint (16:102) ? 

□ Gabriël est un esprit saint chargé de transmettre la révélation d'Allah. 

48. La nouvelle révélation confirme l’ancienne (2:97) ou la remplace (16:101) ? 

□ Elle la reconnaît, et la remplace. Mais le verset (16:101) concerne le Coran.

49. Le Coran est en arabe clair (16:103), mais il y existe de nombreux mots étrangers.

□ Il y a des mots d'origine étrangère dans toute langue.

50. La revendication de la corruption de la Bible conduit à une contradiction entre (2:24) et (17:88), d’une part, et (28:49) et (46:10) de l’autre ?

□ (28:49 : "Dis-leur : « Apportez donc un Livre venant d'Allah qui soit meilleur guide que ces deux-là, et je le suivrai si vous êtes véridiques." & (46:10) : "Dis : 'Que direz-vous si [cette révélation s'avère] venir d'Allah et que vous n'y croyez pas qu'un témoin parmi les fils d'Israël en atteste la conformité [au Pentateuque] et y croit pendant que vous, vous le repoussez avec orgueil. En vérité Allah ne guide pas les gens injustes !"

□ "Apportez [vous-mêmes] donc un Livre venant d'Allah qui soit meilleur guide que ces deux-là..."

□ Avec ou sans voyelles et ponctuation ? Cf. "Le Coran comme source d'information prémassorétique".

51. Les Juifs et les chrétiens suivent la Bible ou le Coran ? 

□ Le Coran prime (3:19,85), les prophètes israélites étaient chargés exclusivement pour guider les enfants d'Israël (3:45-8), mais le Coran est un message supérieur et universel [note].

52. Avec l’histoire de Lot à son peuple, qui n’a donné aucune réponse ? Or : Ils ont dit : ”Chassez-les de votre ville: ce sont des gens qui veulent être propre et pure !" (7:82) et (27:56). Et aussi : "Mais son peuple ne fit pas de réponse sinon celle-ci : Ils ont dit : 'Apportez-nous la colère d’Allah, si tu es du nombre des véridiques'.” (29:29).

□ Pour (7:82) & (27:56), ils ne repondent pas, ils se parlent entre-eux au sujet de Lot et sa famille. Leur seul réponse au message divin fût :  'Apportez-nous la colère d’Allah, si tu es du nombre des véridiques'.

53. Qu’en est-il des fils de Noé ? Selon la sourate (21:76), Noé et sa famille sont sauvés du déluge, et la Sourate (37:77) confirme que ses enfants ont survécu. Mais la Sourate (11:42-43) rapporte la noyade du fils de Noé.

□ (11:46) : "قَالَ يَا نُوحُ إِنَّهُ لَيْسَ مِنْ أَهْلِكَ إِنَّهُ عَمَلٌ غَيْرُ صَالِحٍ فَلاَ تَسْأَلْنِ مَا لَيْسَ لَكَ بِهِ عِلْمٌ"

□ Il était son fils légal par sa femme, qu'il a vu naître, et qu'il a élevé mais qui s'est avéré ne pas être de lui selon le verset supra.

54. Magiciens de Pharaon : des musulmans ou rejetant la foi ? (7:103-126), (20:56-73), (26:29-51), or seuls des Israélites croient en Moïse (10:83) ?

□ Une partie des magicien s'est convertie une fois confrontée à Moïse.

□ Le verset (10:83) dit que seule une petite partie parmi son peuple, min qawmihi [مِنْ قَوْمِه۪] a cru, non que personne en dehors de son peuple a cru.

55. Combien de dieux dans le culte Egyptien, Pharaon seul (28:38), les dieux de pharaon (7:127), les dieux autorisés par pharaon (20:71) ?

 

Au-dessus, temple d'abu Simbel, en Nubie. On peut voir le triade Amon, Mout et leur fils Khonsou représentés avec le visage de Ramsès II, ainsi qu'une quatrième éffigie de Ramsès II témoignant de l'extravagance du pharaon. En bas, Osiris (créateur de l'écriture, de l'agriculture et maître des âmes) sous la forme de Ramsès II à l'entrée de la salle hypostyle d'Amon à Karnak.


□ Il s'agissait bien d'hénotheisme caractéristique, reflété très fidèlement, malgré ses contradictions internes.

56. Le repentir de Pharaon dans le chevet de la mort ? Selon la Sourate (10:90-92), Pharaon se repent “aux seuil de la mort” et est sauvé. Mais la sourate (4:18) dit qu’un repentir au chevet de l'agonie n'est pas agréé.

□ Sauvé dans son corps, pour servir d'exemple.

57. Pharaon noyé ou sauvé, chassant Moïse et les Israélites ? Sauvé (10:92), noyé (28:40), (17:103), (43:55).

□ Sauvé en son corps après noyade, (نُنَجّ۪يكَ بِبَدَنِكَ) : (10:92).

58. Quand Pharaon commande le meurtre des mâles ? Quand Moïse était un prophète et a dit la vérité de Dieu pour Pharaon (40:23-25) ou quand il était encore un nourrisson (20:38-39) ?



Plus ancienne mention d'Israël fondée par l'archéologie, datée de l'an VI du règne de Merenptah.
A la ligne 7 ci-desssus, dans la liste des peuples soulevés détruits et soumis on peut lire : Israel est détruit, il n'a plus de semence (mâle).


□ Il s'agit d'une version différente de la Bible, cela n'était pas spécifique aux israélites (28:4-5), et il était courant que des cités montrant de l'hostilité soient saccagés par les milices de Pharaon. 

□Ramsès II a durant sa longue carrière royale de 67 années organisé cinq campagnes en Canaan (Syrie actuelle) de la quatrième à la dixième année de son règne et deux ans la sixième et septième année de son règne en Lybie, et même fait acte de présence à Canaan pendant ces deux années. À chaque fois les mâles étaient éliminés.

59. Abrogation ? "Les paroles du Seigneur sont parfaites dans la vérité et la justice, nul ne peut changer Ses paroles." (6:115) voir aussi (6:34) et (10:64). Mais alors, Allah voit la nécessité d’échanger certains d’entre eux pour «les meilleurs» (2:106), (16:101). 

"وَتَمَّتْ كَلِمَتُ رَبِّكَ صِدْقًا وَعَدْلًاۜ لَا مُبَدِّلَ لِكَلِمَاتِه۪ۚ وَهُوَ السَّم۪يعُ الْعَل۪يمُ", "la parole de ton seigneur s'est accomplie en toute vérité et justice, point de changement dans ses paroles." (6:115). "تّمَّت كلمت ربك" [tammatu kalimatu rabbuka] signifie "la parole de ton seigneur s'est accomplie". 
 
□ Ce qui est juste dans un milieu à une époque peut ne pas être juste dans un autre contexte. La perfection nécessite une adaptation.

60. Guide à la vérité ? "Dis : 'Il guide vers la vérité, et qui est digne d’être suivi.” (10:35). Mais on lit aussi (14:4). 

□ (14:4), dit "qui le veut" : "يُضِلُّ اللّٰهُ مَنْ يَشَٓاءُ وَيَهْد۪ي مَنْ يَشَٓاءُۜ". 

61. Quelle est la peine pour adultère ? La flagellation avec 100 lanières de fouet hommes et femmes (24:2), ou “les confiner dans des maisons jusqu’à ce que la mort ne les réclame ou un verset à leur égard", soit une assignation à résidence permanente pour les femmes (4:15). 

□ (4:15) : "Celles de vos dames qui forniquent, faites témoigner à leur encontre quatre d'entre vous. S'ils témoignent, alors confinez-les à la maison jusqu'à ce que la mort les rappelle ou qu'Allah décrète un autre ordre à leur égard.".

□ Il s'agit de différents temps et contextes. Il est question des prostituées avant la peine de flagellation. Comme l'adultère était désapprouvé et qu'aucune peine n'était encore instituée.

62. Le problème de la souveraineté divine, la prédestination, le salut et le libre arbitre de l’homme.

□ Cf. simultanéité relativiste. Il est établi que le futur, le passé et le présent coexistent. Or, nous continuons à juger les coupables de délits, d'infractions et de crimes.


Transformations de Lorentz, et relativité du temps. Du fait que le temps n'est pas synchrone à l'échelle de l'univers, futur, passé et présent coexistent depuis le premier instant du big bang.


63. Qui subit les conséquences des péchés ? Le Coran déclare que tout le monde sera tenu pour responsable pour ses propres péchés seulement (17:13-15), (53:38-42). Pourtant, le Coran accuse les Juifs du temps de Muhammad pour les péchés commis quelque 2000 ans plus tôt par d’autres Juifs, par exemple adorer le Veau d’Or.

□ C'est selon les péchés individuels ou collectifs. C'est pour les contemporains du Prophète un rappel, ce pour quoi ils ne seront pas plus condamnés que les anciens n'ayant pas adoré le veau à l'époque. 

64. Les chrétiens vont-ils entrer au paradis ? (2:62) et (5:69) disent «Oui», (5:72), (3:85), “Non”.  

□ Aux passages (2:62) et (5:69), il est question des anciens, comme le montrent respectivement les versets antérieurs et suivants ceux-ci.

□ Ceux qui ont la foi sincère : (5:83).

65. Clair ou incompréhensible ? Le Coran est “un langage arabe clair.” (16:103). Pourtant, pour certains passages "personne ne connaît son issue, si ce n’est Allah.”  (3:7)

□ Il est dans un langage clair, mais il pourrait contenir des énigmes qui soulignent notre petitesse. La bonne lecture est néanmoins la suivante.

□ (3:7) : "هُوَ الَّذ۪ٓي اَنْزَلَ عَلَيْكَ الْكِتَابَ مِنْهُ اٰيَاتٌ مُحْكَمَاتٌ هُنَّ اُمُّ الْكِتَابِ وَاُخَرُ مُتَشَابِهَاتٌۜ فَاَمَّا الَّذ۪ينَ ف۪ي قُلُوبِهِمْ زَيْغٌ فَيَتَّبِعُونَ مَا تَشَابَهَ مِنْهُ ابْتِغَٓاءَ الْفِتْنَةِ وَابْتِغَٓاءَ تَأْو۪يلِه۪ۚ وَمَا يَعْلَمُ تَأْو۪يلَهُٓ اِلَّا اللّٰهُۢ وَالرَّاسِخُونَ فِي الْعِلْمِ يَقُولُونَ اٰمَنَّا بِه۪ۙ كُلٌّ مِنْ عِنْدِ رَبِّنَاۚ وَمَا يَذَّكَّرُ اِلَّٓا اُو۬لُوا الْاَلْبَابِ" ; "C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s'y trouve des versets concis, qui sont la base du Livre, et d'autres approchants. Les gens, donc, qui ont au coeur une inclinaison vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets approchants, dans l'espoir d'en fixer le sens initial, alors que nul n'en fixe le sens initial sinon Allah, et ceux qui sont bien enracinés dans la science, disant : 'Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur !' Mais, seuls les doués d'intelligence s'en rappellent."

□ (39:23) : "اَللّٰهُ نَزَّلَ اَحْسَنَ الْحَد۪يثِ كِتَابًا مُتَشَابِهًا مَثَانِيَۗ". ; "Allah a fait descendre le plus beau des récits, un Livre dont [certains versets] se ressemblent et se répètent."

□ En effet, selon la récitation canonique warche [ورش عن نافع], le fait que les personnes enracinées dans la science maîtrisent le sens des versets متشابه [mutaʃābih] est plus explicite. 

□ L'imam Tabarī [6] rapporte selon Mujāhid, Muhammad ibn Ja'far ibn Zubayr, ibn Zayd et ibn Wahb que ces versets dits approchants, concernent les récits des anciens redondants employant des mots variables et susceptibles s'être compris d'une façon inexacte.
  
□ متشابه, vient de la racine شبه [ʃbh] qui donne l'idée de similitude, de resemblance. De même le mot مثاني [maθānī] signale l'idée de synonymie. Tandis que le mot تءويل [taˤwīl] est dérivé de la racine عول [ʔwl] signifiant initial, premier, ou prioritaire. Il est donc question de la façon de se fixer sur le sens recherché par les mots employés. Les récits des anciens sont rapportés en sens.

66. Quand/comment les destins sont déterminés ? “La nuit du Qadr est meilleure que mille mois.” (97:3,4) “Certes, Nous avons fait descendre en une nuit bénie". (44:3). Pour les musulmans, la "Nuit du pouvoir" est une nuit bénie durant laquelle les décrets d’Allah pour l’année sont ramenés au plan terrestre. Les questions de la création sont-elles décrétées une année à la fois ? Portant, la sourate (57:22) dit : “Aucun mal touche la terre ou vous-mêmes, qui ne soit consigné dans un Livre avant son avènement.” Cela signifie qu’il est écrit dans le lawħ maħfūzˁ, étant totalement fixé dans la connaissance de Dieu avant que quiconque ait été créé. D'autre part, nous lisons : “Le sort de chaque homme, nous l'avons attaché à son cou.” : (17:13).

□ Le temps est créé par Allah. La nuit dite du Destin, il y a une révélation ponctuelle du lawħ maħfūzˁ.

67. Bonnes Nouvelles de la torture ? De toute évidence, annonçer tourments et souffrances à quiconque est une mauvaise nouvelle, pas une bonne nouvelle. Toutefois, le Coran semble annoncer les bonnes nouvelles de châtiment douloureux (3:21), (4:138), (9:3), (9:34), (31:7), (45:8), et (84:24). 

□ Le terme rendu par bonne nouvelle est ici ironique, dans le sens de rétribuer. C'est une figure de style, une antiphrase.

68. Préféré pour l’enfer ? (17:70) dit qu’Allah préfère (tous) les enfants d’Adam sur un grand nombre de ses créatures, mais (98:6) déclare la majorité des hommes comme les pires des créatures, nombre d’entre eux sont même créées spécialement pour l’enfer (7:179).

□ Le mot كَرَّمْنَا [karramnā] ne signifie pas préférer, mais l'idée de faire preuve de générosité, de clémence à leur égard.

□ L'homme est privilégié par le libre arbitre et la raison, qui implique un jugement en cas d'abus.

69. Est-ce que les gens restent en enfer pour toujours, ou pas ? Est-ce que tous les musulmans vont en enfer ? Selon la Sourate (19:71) tous les musulmans iront en enfer, au moins pour quelque temps. 

□ Tous visiteront l'enfer, mais Allah en sortira qui il veut (11:105-8).

70. Jésus brûlera-t-il en enfer ? Jésus est associé à Allah, (4:158), élevé chez lui (3:45), adoré par des millions de chrétiens, et pourtant (21:98) dit que ceux qui sont adorés par les hommes en dehors d’Allah brûleront en enfer avec ceux qui les adorerons.

□ Non, ce sont les idoles dont il est question. Nul ne porte la faute d'un autre (2:286). 

71. Jésus est-il Dieu ou non ? Dans la Sourate (16:17,20-21) et (25:3), nous trouvons un critère pour distinguer le vrai Dieu des faux dieux. Pourtant, selon (3:49), (5:110), (6:2), et (38:71-72). Jésus répond à la définition et devrait être considéré comme vrai Dieu.

□ Non, évidemment. Jésus réalise des signes par la permission de son seigneur (بِاِذْنِ اللّٰهِۚ), comme souligné dans ces passages.

□ Les premiers versets ne disent pas que ces actions feraient des idoles des dieux, mais soulignent l'inutilité de ceux-ci. Ils ne forment rien, ne donnent pas la vie ou la mort, n'apportent aucun soutient. 

72. Est-ce que Jésus est comme Adam ? (3:59) rend cette revendication, mais combien d’aspects de ressemblance y a t-il vraiment ?

 □ Il est comme Adam de par son anatomie humaine, sa naissance sans père. C'est ça qui est soutenu pour rejeter l'idée de divinité de Jésus.

73. Peut-il y avoir un fils sans une épouse ? Allah ne peut pas avoir un fils sans une épouse (6:101), mais Marie peut avoir un fils sans un époux parce que c’est possible pour Allah (19:21).

□ Il existe des femelles qui se reproduisent par parthenogenese. Or, Allah est complet et indivisible : (112:2).



Cnemidiphorus Uniparens est une espèce de lézard dont il n'existe plus aucun mâle, se reproduisant uniquement par parthenogenese.


74. Allah pourrait avoir un fils ? (39:4) affirme et (6:101) nie cette possibilité.

□ (39:4), considère un cas de figure où malgré l'abomination en question, si Allah s'attribuait symboliquement un enfant, le Messager obéirait.

□ Mais, souligne l'impossibilité (لَوْ اَرَادَ اللّٰهُ اَنْ يَتَّخِذَ وَلَدًا), لو [law] est un "si" de condition impossible.

75. Jésus est il mort ? (3:144) stipule que tous les messagers sont morts avant Muhammad ? Mais (4:158) prétend que Jésus a été élevé à Dieu (vivant?).

□ Le verset cité dit que d'autres messagers ont précédé Muhammad (وَمَا مُحَمَّدٌ إِلَّا رَسُولٌ قَدْ خَلَتْ مِنْ قَبْلِهِ الرُّسُلُ ۚ أَفَإِنْ مَاتَ أَوْ قُتِلَ انْقَلَبْتُمْ عَلَىٰ أَعْقَابِكُمْ), sans affirmer qu'ils seraient tous morts. Jésus  a été élevé au ciel (4:158).

76. Un créateur ou plusieurs ? Le Coran utilise deux fois la phrase que Dieu est "le meilleur des créateurs" (23:14), (37:125). D’autre part, de nombreux versets indiquent clairement que Dieu seul est le créateur de toutes choses, par exemple (39:62). Il ne reste rien à créer pour les autres êtres.

□ خلقُ [xalaqa] signifie donner forme à une chose, on rend par créer mais le sens initial est donner forme. Comme Jésus avec les oiseaux (3:49).

□ (37:96) Allah nous créé nous, ainsi ce que nous fabriquons; (وَاللّٰهُ خَلَقَكُمْ وَمَا تَعْمَلُونَ).

77. Parmi toutes les nations ou de la postérité d’Abraham ? (29:27) stipule-t-il que tous les prophètes sont la postérité d’Abraham ? Mais (16:36) prétend que Allah a soulevé des messagers parmi tous les peuples.

□ Le verset (29:27) dit que des prophètes sont issus parmi les descendants d'Isaac et de Jacob (وَوَهَبْنَا لَهُ إِسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ وَجَعَلْنَا فِي ذُرِّيَّتِهِ النُّبُوَّةَ وَالْكِتَابَ), non que seuls eux auraient reçu des prophètes.

78. Épouser les femmes des fils adoptifs ? Il est autorisé que les musulmans puissent épouser les femmes divorcées des fils adoptés (33:37), mais il est interdit d’adopter des fils (33:4-5).

□ Si un converti a un fils adoptif, il peut toujours se marier avec sa veuve. Le passage (33:4-5) n'a rien avoir avec l'adoption. Il est permis de prendre en charge des enfants, mais leur lignée reste légalement distincte, en termes de mariage. Les parents peuvent céder jusqu'à 1/3 de leurs biens à ceux-ci en le consignant par écrit dans un testament.

79. Les messagers n’ont jamais été envoyés à d’autres que leur propre peuple (14:4), (30:47) ? Des messagers ont été envoyés uniquement à leur propre peuple (14:4) ? Pourtant, le Coran lui-même affirme que Jésus est censé être un signe pour tout le monde, que Moïse a été envoyé à Pharaon en Egypte, et que Muhammad est envoyé à tous les humains.

□ Pas toujours vers leur peuple, dans (14:4) nous lisons "seulement dans la langue de leur propre peuple", bien lire (وَمَٓا اَرْسَلْنَا مِنْ رَسُولٍ اِلَّا بِلِسَانِ قَوْمِه۪). Dans (30:47), sont mentionnés "des" messagers envoyés à leurs propres peuples (وَلَقَدْ اَرْسَلْنَا مِنْ قَبْلِكَ رُسُلًا اِلٰى قَوْمِهِمْ فَجَٓاؤُ۫هُمْ). Le premier verset est général, le second pas.

80. Allah aurait  envoyé seulement des hommes messagers (12:109), (21:7-8), (25:20-21), mais il y a apparemment des messagers parmi les djinns et les anges (6:130); (11:69,77); (22:75); etc. 

□ (12:109) &(21:28) : "ما أرسلنا (من) قبلك", "Ceux que nous avons envoyé devant toi", on comprend "pour la même mission que toi", "qui t'ont devancé en ceci". Les messagers anges sont eux "derrière" les prophètes, car on ne les voit pas sinon les prophètes.

□  "نواحي اليهم" : "nous leur faisions des révélations", donc soit Dieu directement, soit par l'envoi des anges apportant le message.

□ Le terme  "قبلك " [qablik] signifie "devant toi", donc entre lui et les gens. Les anges messagers étant derrière tous les messagers mortels.

□ (25:20-1) : "Ceux que nous avons envoyé devant toi [=qui t'ont devancé], parmi tous les messagers étaient uniquement ceux qui mangeaient", donc djinn ou humain, mais pas directement les anges.

□ (6:130) : ici il est simplement fait mention de messagers élus d'entre les djinns et les hommes.

□ (42:51) : "Il n'a pas été donné à un mortel qu'Allah lui parle autrement que par révélation ou de derrière un voile, ou qu'il [lui] envoie un messager qui révèle, par sa permission, ce qu'il veut. Il est sublime et sage."

81. Un messager parmi les bêtes ? Allah envoya des hommes à être des messagers (12:109), (21:7-8), (25:20-21). Pourtant, le Coran parle aussi d’une bête qui est un messager d’Allah pour les hommes (27:82).

□ La bête n'est pas qualifiée de messagère. 

82. Le jeûne serait-il prescrit pour que les fidèles craignent Dieu (2:183) ?

□ Le mot rendu par craindre (تَتَّقُونَ) vient de la racine تؤ [tq]. Lequel désigne une protection, un bouclier. Il est question de se préserver, car le mot rendu par jeûne (صوم) signale l'idée de se retenir de faire une chose : parler, manger, boire etc.

83. "Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. ... Ne nous charge pas d'un fardeau lourd comme tu as chargé ceux qui vécurent avant nous. Seigneur ! Ne nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter." (2:183). Sera-t-on chargé de plus qu'on ne peut porter ? Pourquoi alors implorer Dieu de ne pas nous charger plus qu'on ne peut le porter ?

□ Ce qui est traduit par personne est le nafs [النفس], lequel est ce qui appelle les hommes au péché (35:32).

□ Le terme rendu par "supérieur à sa capacité" (وُسْعَهَا) est de la racine وسع [wsʔ] qui signale l'idée d'étendue, de dimensions, de volume. Il est question de la taille de l'égo. C'est lui qui décide de quoi il se charge.

84. Le verset (6:107) dit au Messager de se détourner des associateurs, or (9:5) dit de tuer les associateurs où ils sont trouvés ?

□ Le mot traduit par se détourner signifie, ne pas les prendre en considération en matière de religion. Tandis que le passage traduit par tuer, signifie ici combattre, et concerne les associateurs mecquois ayant rompu le pacte de paix, et en situation de guerre.

85. (2:283) : "Le Messager a cru en ce qu'on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur, et aussi les croyants: tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres et en Ses messagers; (en disant) : 'Nous ne faisons aucune distinction entre Ses messagers.'" Or
(2:253) : "Parmi ces messagers, Nous avons favorisé certains par rapport à d'autres. Il en est à qui Allah a parlé; et Il en a élevé d'autres en grade." ?

□ Dans le premier passage, il est question de ne pas faire de distinction parmi les prophètes dans la foi. Les anciens triaient les prophètes, si ils apportaient un message qui leur convient, ils prêtaient foi, autrement non (5:70). Mais il y a eu différents niveaux d'importance chez les prophètes.

86. (8:1) : "Ils t'interrogent au sujet du tribut de guerre. Dis : 'Le tribut de guerre est à Allah et à Son messager.' Craignez Allah, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allah et à Son messager, si vous êtes croyants." & (8:41) : "Et sachez que, de tout le tribut de guerre que vous avez ramassé, le cinquième revient à Allah, au messager, à ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres, et aux voyageurs (en détresse)."

□ Le premier verset emploie le mot الْاَنْفَالِۜ [anfāl], le verset 41 parle de غنيمة [ɣanīmah]. Le tanfīl qui est mentionné au premier verset consiste à la promesse de dons matériel pour ceux qui vont au front, le verset dit que de cette tâche, Allah et son messager se chargeront. Le verset 41 parle du partage du tribut de guerre.

87. (6:92) : "Voici un Livre (le Coran) béni que Nous avons fait descendre, confirmant ce qui existait déjà avant lui, afin que tu avertisses la Mère des Cités (la Mecque) et les gens tout autour." Or, (68:52) : "Et ce n'est qu'un Rappel, adressé aux mondes !"

□ Le Prophète n'a pas vécu à l'ère d'Internet. Lui exiger de communiquer le message à tout le monde serait lui infliger une mission au-dessus de ses capacités. Les chroniques rapportent qu'il aurait adressé une série de lettres aux dirigeants des états des alentours pour communiquer son message. 

88. À (53:39) on lit que l'homme n'est rétribué que pour ses efforts, pourtant dans (16:71) & (43:32) nous lisons Qu'Allah favorise certains en bien et en provisions ?

□ (53,18) : "Aucune [âme] ne portera le fardeau (le péché) d'autrui." Il est question des oeuvres liées à la religiosité et au culte.

89. Dans (34:46), nous lisons que celui qui agit en bien trouvera ce qu'il convoite, et que celui qui agit en mal trouvera également le fruit de ses oeuvres. Or, dans (2:7), il est dit qu'Allah a scellé le coeur, les yeux et les oreilles des infidèles et qu'ils ne peuvent plus croire ?

□ (83:14) : "كَلَّا بَلْ رَانَ عَلٰى قُلُوبِهِمْ مَا كَانُوا يَكْسِبُونَ" ; "Non ! Ce sont bien leurs actions qui ont voilé leurs coeurs."

□ Les personnes dont les sens sont scellés [ختم] par Allah sont ainsi à la suite de leurs oeuvres sombres qui a terni [رَانَ] leur for intérieur (30:58-9), (5:115). 

90. "La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet." (24:2) &  "Ô Prophète ! Nous t’avons rendue licite toute femme croyante si elle fait don de sa personne au Prophète." (33:50)

□ Don de sa personne, en mariage (33:49). Avec l'autorisation divine.  Les règles et codes du mariage changent selon les milieux et les époques.

91. Si Allah le voulait les infidèles ne lui associeraient rien (6:107), or ils ne peuvent croire que si Allah le veut (6:111) ?

□ Allah attribue un libre-arbitre relatif et putatif, mais rien ne se produit en dehors de sa volonté. (81:29) : "Vous ne pouvez vouloir, que si Allah le veut, le seigneur de l'univers". À noter qu'il faut différencier volonté et contrainte.

92. "Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru." (10:99) "Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de fitna et que la religion soit entièrement à Allah, seul. S'ils cessent, donc plus d'hostilités, sauf contre les injustes." (2:193)

□ Il n'y a pas de contrainte à l'islamisation (2:256), le terme  اكراه [ikrāh] a le sens de dégoût, de mépris. Il faut comprendre que personne ne sera forcée d'accepter l'islam à contre-coeur.  

□ C'est-à-dire, combattez les mecquois sans relâche à chaque fois qu'ils veulent empêcher les fidèles de pratiquer librement la religion de vérité, et semer la fitna, c'est-à-dire les guerres.

93. "Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ?" (10:99) & "Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés." (9:29)

□ Pas de contrainte à se convertir à l'islam. Les pires parmi les résidents de l'enfer sont ceux qui s'affichent croyants sans croire vraiment (4:145).

□ Le verset en question concerne les Ghassanides, une tribu arabe christianisée ayant assisté les polythéistes mecquois dans l'assiègement de Yathrib, pour éradiquer les fidèles et leurs croyances hérétiques, ou les contraindre à changer de religion.

94. "Qu’ont-ils à ne pas croire ?" (84:20) & "Il n’appartient nullement à une âme de croire si ce n’est avec la permission d’Allah" (10:100)

□ On ne peut vouloir que si Allah le veut. Mais Allah ne rend pas croyant contre la volonté des gens, il incombe également aux individus d'accepter son appel.

□Le second verset concerne les personnes ayant été damnées à cause de leurs calomnies (30:58-9) et que l'on chercherait à raisonner. 

95. "Je n'ai créé les hommes et les djinns que pour qu'ils m'adorent." (51:56) & "Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru." (10:99)

□ Si ce n'est que [ما ...  ان لا] pour qu'ils me soient asservis [لِيَعْبُدُونِ], voir (11:118-9). Autrement tout serait interdit aux individus sinon l'acte d'adoration. 

96. Allah a interdit de faire le mal : « les turpitudes », « le péché », « l’agression », etc. (7:33) & "... et Nous la détruisons entièrement." (17:16)

□ Les cités appelées à la justice et ne respectant pas les règles de bienséance, vivant dans le péché, les turpitudes et l'agression.

97.  "Tu ne trouveras jamais de changement à la règle d’Allah." (48:23) & "Si Nous abrogeons (retirons et changeons) un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu’ Allah a pouvoir sur toute chose ?" (2:106)

 "Et si ceux qui ont mécru vous combattent, ils se détourneront, certes; puis ils ne trouveront ni allié ni secoureur. Telle est la règle d'Allah appliquée aux générations passées. Et tu ne trouveras jamais de changement à la règle d'Allah." (48:22-3)

98. Un homme décède, laissant derrière lui : sa mère, sa femme et ses deux sœurs, puis ils reçoivent 1/3 pour sa mère (4:11), 1/4 pour son épouse, (4:12), et 2/3 pour ses deux sœurs (4:176), ce qui fait (15/12). Il y a un surplus absent ?

□ Il faut équilibrer l'équation. 

□ Exemple :
Deux soeurs, 1/3 de 10.000 € × 12/15 = 2.666,6 €
Épouse, 1/4 de 10.000 € × 12/15 = 2.000 €
Deux soeurs, 2/3 de 10.000 € × 12/15 = 5.333,3 €

Bilan : 2.666,6 + 2.000 + 5.333.3 = 9.999,9 €

99. Y a-t-il des parts de droits de successions déterminées (4:2-12;19;33;176),  ou faut-il rédiger un testament (5:106-8) ?

□ Les parts revenant aux proches sont réglementées, mais les individus ont la possibilité de léguer jusqu'à 1/3 de leurs biens post mortem.

100. Selon (4:82), le Coran ne contient pas de contradiction, pourtant il rapporte des croyances contradictoires comme l'hénotheisme chez les égyptien. Alors, il contient une contradiction ? 

□ Mais le Coran dit aussi (51:8) : "Vous divergez sur ce que vous dites." Donc, ce verset rétablit l'ordre.


Nous pourrions continuer ainsi, mais nous avons compris qu'à chaque fois, la remise en contexte et l'analyse montre qu'il est insensé de chercher des erreurs dans le Coran, et encore plus sur base de traductions de vulgarisation...


F. La question des versets dits abrogés :

(2:106) : "Si Nous réécrivons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas que Dieu est Omnipotent ?"


Certains versets dits abrogés ou abrogeants pouraient-ils constituer des contradictions internes du Coran ? Nous pouvons nous demander si Dieu omnipotent et omniscient devrait avoir à changer ses commandements, et s'il existe des cas où il nous serait impossible de nous fixer sur quel verset remplacerait tel autre.


F-1. Notion de nasx (نسخ) :

Quelle est la signification du mot النسخ [al-nasx] ? Son etymologie ? Dans quel sens le verset (2:106) en fait usage ? 

La racine نسخ [n-s-x] signale l'idée d'effacer, gratter un texte dans le but de le réécrire. C'était un usage largement répandu jusqu'à l'invention du papier, car les papyri étaient rares et précieux. Le mot a été employé au fil du temps, vers le VIIIeS, pour désigner un type d'écriture primitive particulier des caractères arabes.

L'emploi du mot dans le Coran est, comme pour la racine كتب [k-t-b] abstrait. Il signifie l'idée de réécriture, de copies etc. 

Plus particulièrement, pour le Coran, il était question de reformulation stylistique de passages de sourates, sans nécessairement annuler une règle instituée ou la remplacer.

Même si de fait, les lois changent au gré du temps. Par exemple les enfants d'Adam se sont mariés entre frères et soeurs, alors que Moïse a interdit cela (Lévitique, 18/9, 20/17; Deutéronome, 27/22). Or, nul n'aurait l'idée de  soutenir que cela est permis, arguant que du temps des enfants d'Adam, Dieu l'avait voulu ainsi. De même, seule une partie arrachée a une bête était interdite à manger du temps de Noé (Genèse, 9:2-5), or Moïse a apporté une série d'interdictions alimentaires nouvelles (Lévitique, 11; Deutéronome, 14:3-8). Le contexte, les moyens et cetera font que changer de règles est parfois une impérative. De même, la loi de Moïse concernait uniquement les enfants d'Israël (Mc,5:17) & (Cor. 61:6).


F-2. Les variantes :

Ce qui est parfois présenté comme des cas d'abrogations consiste tantôt en des cas de figures distinctes, tantôt en des dérogations ou précisions (cf. E-2 : 8/23/99). Au final, il n'y a pas d'exemple d'ambiguïté touchant les versets pouvant être soutenus ou non comme abrogeant ou abrogé.

Il est question, au verset supra, des fameuses variantes qui allaient être détruites au moment où le Coran allait être compilé par écrit, et dont des exemplaires ont été identifiés par des chercheurs [7],[8] confirmant par la même occasion ce verset. Tabarī rapporte d'après Mujāhid que ce passage signifie : "Si nous faisons oublier un passage, nous en envoyons un semblable ou un meilleur" [6]. En effet, des variantes selon Ubay ibn Ka'b, Ibn Mas'ūd et Ali ibn abū Tālib ont été identifiés dans le palimpseste Sana'a I [9]

Il est aisé de concevoir que le Prophète oublie un verset, et qu'un autre (pareil ou plus beau) soit édicté. Vu que certains ont pu retenir l'une ou l'autre de ces versions, la multiplication de variantes authentiques en devenant inévitable. C'est pour cette raison que c'est la version majoritaire qui sera retenue lors de la compilation sous Uthmān ibn Affān. Même si il n'y a pas de différence en sens susceptible de prêter à confusion entre ces variantes.


F-3. Cas soutenus d'abrogation :

Citons quelques exemples, pour terminer. 

1. (6,65) : "يَٓا اَيُّهَا النَّبِيُّ حَرِّضِ الْمُؤْمِنٖينَ عَلَى الْقِتَالِؕ اِنْ يَكُنْ مِنْكُمْ عِشْرُونَ صَابِرُونَ يَغْلِبُوا مِائَتَيْنِۚ وَاِنْ يَكُنْ مِنْكُمْ مِائَةٌ يَغْلِبُٓوا اَلْفاً مِنَ الَّذٖينَ كَفَرُوا بِاَنَّهُمْ قَوْمٌ لَا يَفْقَهُونَ" 

"Ô Prophète, incite les croyants au combat. S'il se trouve parmi vous vingt endurants, ils vainquent deux cents; et s'il s'en trouve cent, ils vainquent mille, parmi les incroyants car ce sont vraiment des gens qui ne comprennent pas."

(6,66) : "اَلْـٰٔنَ خَفَّفَ اللّٰهُ عَنْكُمْ وَعَلِمَ اَنَّ فٖيكُمْ ضَعْفاًؕ فَاِنْ يَكُنْ مِنْكُمْ مِائَةٌ صَابِرَةٌ يَغْلِبُوا مِائَتَيْنِۚ وَاِنْ يَكُنْ مِنْكُمْ اَلْفٌ يَغْلِبُٓوا اَلْفَيْنِ بِاِذْنِ اللّٰهِؕ وَاللّٰهُ مَعَ الصَّابِرٖينَ"

"En ce moment, Allah allège votre tâche, sachant qu'il y a de la faiblesse en vous. S'il y a cent endurants parmi vous, ils en vainquent deux cents; et s'il y en a mille, ils en vainquent deux mille, par la grâce d'Allah. Et Allah est avec les endurants."

□Le premier verset mentionne le potentiel, le second évalue une situation ponctuelle d'un moment donné. Nous comprenons donc : "Vous pouvez dominer une troupe dix fois plus nombreuse. Même en ce moment où vous vous trouvez affaiblis, vous pouvez dominer une troupe deux fois plus nombreuse".

□ Un individu peut avoir la capacité de courir cinq heures, mais il peut toutefois se trouver dans un mauvais jour à un moment donné et ne pouvoir tenir que deux heures. La conquête de la Mecque par les disciples du Prophète quelques années plus tard a confirmé le premier verset, ceux-ci ont pris le contrôle de la Mecque alors qu'ils étaient dix fois moins nombreux que sa population.


2. (2,234) : "وَالَّذ۪ينَ يُتَوَفَّوْنَ مِنْكُمْ وَيَذَرُونَ اَزْوَاجًا يَتَرَبَّصْنَ بِاَنْفُسِهِنَّ اَرْبَعَةَ اَشْهُرٍ وَعَشْرًاۚ فَاِذَا بَلَغْنَ اَجَلَهُنَّ فَلَا جُنَاحَ عَلَيْكُمْ ف۪يمَا فَعَلْنَ ف۪ٓي اَنْفُسِهِنَّ بِالْمَعْرُوفِۜ وَاللّٰهُ بِمَا تَعْمَلُونَ خَب۪يرٌ"

"Ceux des vôtres que la mort frappe et qui laissent des épouses: celles-ci doivent observer une période d'attente de quatre mois et dix jours. Passé ce délai, on ne vous reprochera pas la façon dont elles disposeront d'elles-mêmes d'une manière convenable. Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites."

(2,240) : "وَالَّذ۪ينَ يُتَوَفَّوْنَ مِنْكُمْ وَيَذَرُونَ اَزْوَاجًاۚ وَصِيَّةً لِاَزْوَاجِهِمْ مَتَاعًا اِلَى الْحَوْلِ غَيْرَ اِخْرَاجٍۚ فَاِنْ خَرَجْنَ فَلَا جُنَاحَ عَلَيْكُمْ ف۪ي مَا فَعَلْنَ ف۪ٓي اَنْفُسِهِنَّ مِنْ مَعْرُوفٍۜ وَاللّٰهُ عَز۪يزٌ حَك۪يمٌ"

"Ceux d'entre vous que la mort frappe et qui laissent des épouses, doivent laisser un testament en faveur de leurs épouses pourvoyant à un an d'entretien sans les expulser de chez elles. Si ce sont elles qui partent, alors on ne vous reprochera pas ce qu'elles font de convenable pour elles-mêmes. Allah est Puissant et Sage."

□ Le premier verset concerne les femmes, qui doivent faire un deuil légal quatre mois et dix jours au décès de leurs conjoints : ceci est toujours d'application. 

□Le second verset concerne leurs maris devant leur garantir jusqu'à un an de pension alimentaire et d'entretien selon leurs moyens.

□ Dans les deux cas, les femmes sont libres, de se remarier après quatre mois et dix jours, où de refuser la pension alimentaire à tout moment.


3. (2,180) : "كُتِبَ عَلَيْكُمْ اِذَا حَضَرَ اَحَدَكُمُ الْمَوْتُ اِنْ تَرَكَ خَيْرًاۚ اَلْوَصِيَّةُ لِلْوَالِدَيْنِ وَالْاَقْرَب۪ينَ بِالْمَعْرُوفِۚ حَقًّا عَلَى الْمُتَّق۪ينَۜ"

"On vous a prescrit, quand la mort est proche de l'un de vous et s'il lègue des biens, de faire un testament en règle en faveur de ses père et mère et de ses plus proches. C'est un devoir pour les pieux."

□ Celui qui rédige un testament doit donner la priorité à ses proches. Il peut céder jusqu'à maximum 1/3 à autre chose, sans léser ses successeurs.

□ "اِنْ تَرَكَ" [in taraka], c'est-à-dire "si ils lèguent" ici "اِنْ" est un si de possibilité.


4. (58,12) : "يَٓا اَيُّهَا الَّذ۪ينَ اٰمَنُٓوا اِذَا نَاجَيْتُمُ الرَّسُولَ فَقَدِّمُوا بَيْنَ يَدَيْ نَجْوٰيكُمْ صَدَقَةًۜ ذٰلِكَ خَيْرٌ لَكُمْ وَاَطْهَرُۜ فَاِنْ لَمْ تَجِدُوا فَاِنَّ اللّٰهَ غَفُورٌ رَح۪يمٌ"  

"Ô vous qui avez cru ! Quand vous avez un entretien confidentiel avec le Messager, faites précéder d'une aumône votre entretien: cela est meilleur pour vous et plus pur. Mais si vous n'en trouvez pas les moyens alors Allah est Pardonneur et très Miséricordieux !" 

(58:13) : "ءَاَشْفَقْتُمْ اَنْ تُقَدِّمُوا بَيْنَ يَدَيْ نَجْوٰيكُمْ صَدَقَاتٍۜ فَاِذْ لَمْ تَفْعَلُوا وَتَابَ اللّٰهُ عَلَيْكُمْ فَاَق۪يمُ الصَّلٰوةَ وَاٰتُوا الزَّكٰوةَ وَاَط۪يعُوا اللّٰهَ وَرَسُولَهُۜ وَاللّٰهُ خَب۪يرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ۟"

"Appréhendez-vous de faire précéder d'aumônes votre entretien ? Mais, si vous ne l'avez pas fait et qu'Allah a accueilli votre repentir, alors accomplissez la Salat, acquittez la Zakat, et obéissez à Allah et à Son messager. Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites."

□ Ceci est recommandé pour celui qui en a le moyen, mais pas une condition.


5. (33,50-1) : "يَٓا اَيُّهَا النَّبِيُّ اِنَّٓا اَحْلَلْنَا لَكَ اَزْوَاجَكَ الّٰت۪ٓي اٰتَيْتَ اُجُورَهُنَّ وَمَا مَلَكَتْ يَم۪ينُكَ مِمَّٓا اَفَٓاءَ اللّٰهُ عَلَيْكَ وَبَنَاتِ عَمِّكَ وَبَنَاتِ عَمَّاتِكَ وَبَنَاتِ خَالِكَ وَبَنَاتِ خَالَاتِكَ الّٰت۪ي هَاجَرْنَ مَعَكَۘ وَامْرَاَةً مُؤْمِنَةً اِنْ وَهَبَتْ نَفْسَهَا لِلنَّبِيِّ اِنْ اَرَادَ النَّبِيُّ اَنْ يَسْتَنْكِحَهَاۗ خَالِصَةً لَكَ مِنْ دُونِ الْمُؤْمِن۪ينَۜ قَدْ عَلِمْنَا مَا فَرَضْنَا عَلَيْهِمْ ف۪ٓي اَزْوَاجِهِمْ وَمَا مَلَكَتْ اَيْمَانُهُمْ لِكَيْلَا يَكُونَ عَلَيْكَ حَرَجٌۜ وَكَانَ اللّٰهُ غَفُورًا رَح۪يمًا تُرْج۪ي مَنْ تَشَٓاءُ مِنْهُنَّ وَتُـْٔو۪ٓي اِلَيْكَ مَنْ تَشَٓاءُۜ وَمَنِ ابْتَغَيْتَ مِمَّنْ عَزَلْتَ فَلَا جُنَاحَ عَلَيْكَۜ ذٰلِكَ اَدْنٰٓى اَنْ تَقَرَّ اَعْيُنُهُنَّ وَلَا يَحْزَنَّ وَيَرْضَيْنَ بِمَٓا اٰتَيْتَهُنَّ كُلُّهُنَّۜ وَاللّٰهُ يَعْلَمُ مَا ف۪ي قُلُوبِكُمْۜ وَكَانَ اللّٰهُ عَل۪يمًا حَل۪يمًا" 

"Ô Prophète ! Nous t'avons rendu licites tes épouses à qui tu as donné leur mahr (dot), ce que tu as possédé légalement parmi les captives [ou esclaves] qu'Allah t'a destinées, les filles de ton oncle paternel, les filles de tes tantes paternelles, les filles de ton oncle maternel, et les filles de tes tantes maternelles, -celles qui avaient émigré en ta compagnie -, ainsi que toute femme croyante si elle fait don de sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète consente à se marier avec elle: c'est là un privilège pour toi, à l'exclusion des autres croyants. Nous savons certes, ce que Nous leur avons imposé au sujet de leurs épouses et des esclaves qu'ils possèdent, afin qu'il n'y eût donc point de blâme contre toi. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Tu fais attendre celle que tu veux d'entre elles, et rejoints celle que tu veux. Il ne t'est fait aucun grief si tu te rends chez l'une de celles que tu avais négligées. Voilà ce qui est le plus propice à les réjouir, à leur éviter tout chagrin et à leur faire accepter de bon cœur ce que tu leur as accordé à toutes. Allah sait, cependant, ce qui est en vos cœurs. Et Allah est Omniscient et Indulgent."

(33,52) : "لَا يَحِلُّ لَكَ النِّسَٓاءُ مِنْ بَعْدُ وَلَٓا اَنْ تَبَدَّلَ بِهِنَّ مِنْ اَزْوَاجٍ وَلَوْ اَعْجَبَكَ حُسْنُهُنَّ اِلَّا مَا مَلَكَتْ يَم۪ينُكَۜ وَكَانَ اللّٰهُ عَلٰى كُلِّ شَيْءٍ رَق۪يبًا۟"

"Il ne t'est plus permis désormais de prendre [d'autres] femmes, ni de changer d'épouses, même si leur beauté te plaît; -à l'exception des esclaves que tu possèdes. Et Allah observe toute chose."

□ Le premier verset consiste en une dérogation, à l'adresse du Prophète, ayant un statut particulier en tant que chef des fidèlesLes mariages des chefs renforçant par la même occasion les liens tribaux, retenant la main des clans hostiles liées par les mélanges de leurs clans. 

□Le verset 52 met un terme à cette dérogation, lui donnant fin quelques années avant la fin des hostilités. Il s'agit d'un détail précis de l'histoire, touchant uniquement le Prophète. Et il n'y a pas d'ambiguïté sur l'issue finale pour aucun des cas, ce qui est notre objet d'étude dans le présent article.


G. Conclusions :

L'impression de déceler d'éventuelles contradictions dans le Coran découle de la lecture fragmentaire du livre, et surtout du manque de méthode et de maîtrise. En fait, la confrontation entre les versets est un procédé d'exégèse permettant de se fixer sur le sens des versets. C'est là une façon de mieux appréhender le Coran dans son entièreté. L'analyse distributionelle des significations et des champs sémantiques est une méthode qui permet de se fixer sur le sens contextuel visé des mots employés dans les langues sémitiques où la polysémie est omniprésente.

Le verset, (Cor. 4:82) : "Ne méditent-ils donc pas au sujet du Coran ? S'il venait d'un autre que Dieu, ils y trouveraient de nombreuses contradictions.", implique que le Coran doit être lu de façon homogène. Nous avons vu que l'idée largement répandue qu'il y aurait des versets inactifs, abrogés dans le Coran est erronée. Plus encore, l'apparence décousue du Coran s'est avérée également être dûe à l'oubli d'un système d'organisation structurelle typiquement sémite désormais tombé en désuétude [9]. Puisque les thèmes abordés au fil des sourates apparaissent être organisés suivant un jeu de symétries (parallèles, concentriques, spéculaires ou chiasmes). Chaque partie suit ce type d'organisation en regard de toutes les autres, le tout étant organisé de façon imbriqué et interconnecté en poupées russes, cette structure concentrique allant, jusqu'à plus de douze niveaux enchevêtrement au sein de certaines sourates. Les sourates elles-mêmes s'organisent entre-elles suivant des plans d'organisation thématiques soeurs. Le Coran est donc un ouvrage d'une extrême sophistication, permettant de donner aux mots employés différents niveaux de sens de façon complexe et consistante.

La diffusion rapide du Coran à semble-t-il induit des lectures simplistes du texte. L'absence de dictionnaire, et même d'ouvrage de grammaire codifiant la langue arabe durant un siècle-et-demi [11], ainsi que la dérive sémantique induite au contact de populations non arabes, a conduit à s'éloigner graduellement de l'arabe du Coran. 

Ainsi, au contraire de fragiliser le Coran, l'analyse méticuleuse des présumées contradictions renforce celui-ci, et permet d'acquérir une meilleure compréhension de son message. 









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[1] A. Chafīk el-Khatīb, "الموصلت المطبخية وتطبيقها في اللغات العربيه (اللغات العربيه و تحديات القرن ال هادي والءشرىن)", ed. el-Munaddametu’l-ʔˤrabiyyah li’t-Tarbiyah wa’s-θaqāfe wa’l-ʔUlûm. Tunis, 1996, p. 18.

[2] Maurice Glotton, Approche du Coran par la Grammaire et le Lexique. Édition al Bouraq, (2012). ISBN: 9782841611713

[3] Même les dictionnaires sont construits sur des exemples d'usages, afin de laisser deviner ce qu'on est censé comprendre d'un mots en particulier.

[4] دحو [dħw], cf  Qāmūs al Muħī 

[5] "The Sixteenth Data Release of the Sloan Digital Sky Surveys: First Release from the APOGEE-2 Southern Survey and Full Release of eBOSS Spectra" ; DOI:10.3847/1538-4365/ab929eCite as:arXiv 1912.02905 [astro-ph.GA] (or arXiv:1912.02905v2 [astro-ph.GA] for this version) [Submitted on 5 Dec 2019 (v1), last revised 11 May 2020 (this version, v2)] Romina Ahumada, Carlos Allende Prieto, Andres Almeida, Friedrich Anders, Scott F. Anderson, Brett H. Andrews, Borja Anguiano, Riccardo Arcodia, Eric Armengaud, Marie Aubert, Santiago Avila, Vladimir Avila-Reese, Carles Badenes, Christophe Balland, Kat Barger, Jorge K. Barrera-Ballesteros, Sarbani Basu, Julian Bautista, Rachael L. Beaton, Timothy C. Beers, B. Izamar T. Benavides, Chad F. Bender, Mariangela Bernardi, Matthew Bershady, Florian Beutler, Christian Moni Bidin, Jonathan Bird, Dmitry Bizyaev, Guillermo A. Blanc, Michael R. Blanton, Mederic Boquien, Jura Borissova, Jo Bovy, W.N. Brandt, Jonathan Brinkmann, Joel R. Brownstein, Kevin Bundy, Martin Bureau, Adam Burgasser, Etienne Burtin, Mariana Cano-Diaz, Raffaella Capasso, Michele Cappellari, Ricardo Carrera, Solene Chabanier, William Chaplin, Michael Chapman, Brian Cherinka, Cristina Chiappini, Peter Doohyun Choi, S. Drew Chojnowski, Haeun Chung, Nicolas Clerc, Damien Coffey, Julia M. Comerford, Johan Comparat, Luiz da Costa, Marie-Claude Cousinou, Kevin Covey, Jeffrey D. Crane, Katia Cunha, Gabriele da Silva Ilha, Yu Sophia Dai, Sanna B. Damsted, Jeremy Darling, James W. Davidson Jr., Roger Davies, Kyle Dawson, Nikhil De, Axel de la Macorra, Nathan De Lee, Anna Barbara de Andrade Queiroz, Alice Deconto Machado, Sylvain de la Torre, Flavia Dell'Agli, Helion du Mas des Bourboux, Aleksandar M. Diamond-Stanic, Sean Dillon, John Donor, Niv Drory, Chris Duckworth, Tom Dwelly, Garrett Ebelke, Sarah Eftekharzadeh, Arthur Davis Eigenbrot, Yvonne P. Elsworth, Mike Eracleous, Ghazaleh Erfanianfar, Stephanie Escoffier, Xiaohui Fan, Emily Farr, Jose G. Fernandez-Trincado, Diane Feuillet, Alexis Finoguenov, Patricia Fofie, Amelia Fraser-McKelvie, Peter M. Frinchaboy, Sebastien Fromenteau, Hai Fu, Lluis Galbany et al. (214 additional authors not shown)

[6] M. ibn Jarīr at-Tabarī, "جامع البيان عن تأويل آي القرآن".

[7] R. G. Hamdoun, "المخطوطات القرآنية في صنعاء منذ القرن الأول الهجري وحفظ القرآن الكريم بالسطور", Master’s Thesis 2004 (non publiée), Al-Yemenia University.

[8] Puin, Elisabeth (2009). "Ein früher Koranpalimpsest aus Ṣanʿāʾ - II. [An early Quran palimpsest from Sana'a - II. "]. In Markus Groß, Karl-Heinz Ohlig. Vom Koran zum Islam [Du Coran à l'Islam]. Schriften zur frühen Islamgeschichte und zum Koran (en allemand) 4 (1re éd.). Berlin: Verlag Hans Schiler. p. 523–581. (ISBN 978-3-89930-269-1). LCCN 2010359348. OCLC 496960079.

[9] Sadeghi, B., Goudarzi, M., Ṣan“ā” 1 and the Origins of the Qur’ān, Der Islam, 87, 2012, p.1–129. 

[19] Michel Cuypers, Le Festin. Une lecture de la sourate al-Mâ’ida, 453 p., Collection « Rhétorique sémitique » n° 3. Paris : Lethielleux. 2007

[11] Al-Khalil ibn Ahmad al-Farahidi, Kitab al-'Ayn (كتاب العين‎), VIIIeS est le plus ancien ouvrage traitant de la langue arabe.













12 commentaires:

  1. Bonjour.

    J'ai une série de questions à vous poser concernant votre document intitulé '' Etude critique du Coran. ''

    Pourriez-vous s'il vous plait me fournir votre email pour cela ? Merci beaucoup, bien à vous.


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  2. Bonjour. C'est pour cette fin qu'il y a une partie commentaires sur les blogs. Vos commentaires sont les bienvenus sur le site. A+

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  3. D'accord.

    Je voudrais d'abord savoir si vous pouviez me fournir une traduction du commentaire d'Ar Razi sur la Sourate 41 versets 9 à 12 ?

    Ainsi qu'une traduction du commentaire de Qourtoubi sur la sourate 54 verset 13 par rapport aux clous ?

    Quelles sont vos sources concernant l’explication de la fonction des montagnes ?

    Concernant leur rôle de stabilisateurs de la terre, vous dites que le Professeur Frack Press a confirmer scientifiquement que les montagnes jouent un rôle de stabilité de l’écorce terrestre.

    Dans quel livre dit-il cela ? '' Earth '' ? Pouvez-vous s'il vous me traduire le passage ou il dit cela

    Pourriez-vous s'il plait me sortir la citation complète ou il dit cela ?




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  4. Bonjour. Le passage chez Razi fait plus de vingt pages, il faut consulter l'ouvrage ou me dire ce que je pourrais traduire ici. Pour Le passage dans le Ahkām al Qur'ān, on lit : "El leys dit "dîsar" signifie une corde en fibre avec laquelle les planches du navire sont attachées. Il est dit dans Es sihha : « disar est le pluriel de dusur. Il est utilisé pour la corde avec lesquelles les planches du navire sont attachées. On dit aussi qu'il y a des clous."

    Pour Franck Press, on peut lire : "Relatively light continental crust projecting into the denser mantle serves as a buoyant root providing "floatation" for the continent." The root is deeper under mountains, where flotation is required to support the heavier load, in accordance with the principle of isostasy." (Earth, Press and Siever, 2nd Edition, p. 489).

    Dans le Coran nous lisons que des ancres (روسي) sont lancées dans la terre (sous nos peds) afon de le porter (تميد/عماد).

    Bien a vous (Nariai)

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  5. Merci de votre réponse.

    Ce qui m'intéresse, c'est son explication du terme " thoumma '', et sur le fait que l'univers et les étoiles ont bien été créées avant la terre, la végétation et les montagnes.

    Pour Noé, l'explication est intéressante, mais au final on retombe dans l’ambiguïté, puisqu'il est bien dit qu'il y a des clous... a moins que vous puissiez m'expliquer...



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  6. Le terme rendu par "clous" désigne des cordes selon certains, ou des clous d'après d'autres. La racine signalant l'idée de "lier", pour une technique très ancienne, l'emploi d'un terme anachronique serait une erreur du Coran. En arabe, le mot clou se dit bien مسمار. Le terme دُسُرٍۙ du verset n'est pas usuel, c'est un mot employé pour l'occasion.

    Pour ce qui est de l'ordre de la création, il faut lire le blog suivant, tout y est détaillé : https://nariai.blogspot.com/2014/07/xi-genese-de-lunivers-selon-le-coran.html?m=1

    Il faut intervenir dans la partie commentaires des blogs concernés, autrement cela devient désordonné.

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  7. Bonjour.

    Concernant la citation à la page 358 :

    « On leur battait les mains et pieds avec un bâton épais et les torturais avec des instruments tranchants jusqu’à ce qu’ils avouent leur crime, après quoi on les empalais comme l’évoque bien le Coran sur des troncs taillés en pointe. »

    Pouvez-vous me dire d'ou elle viens ? Car je n'ai pas compris...

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    1. Tu peux consulter, 'Affaires et scandales sous les Ramsès" de Pascal Vernus à la page 22. Il existe des traces écrits mentionnant le bâton djennen, la rupture des poignets et chevilles

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  8. Bonjour.

    Merci mais en fait je parlais uniquement de l'empalement sur des palmiers mentionné dans la Sourate 20.

    En effet, il existe une objection qui dit ceci :

    « La première référence historique à la crucifixion en tant que méthode d'exécution date de 500 avant notre ère, lorsque la technique a commencé à être utilisée dans plusieurs cultures du Moyen-Orient. Le Coran, en revanche, parle de crucifixions à l'époque de Moïse (environ 1500 avant notre ère) ainsi que de Joseph (environ 2000 avant notre ère). L'Égypte ancienne a fait l'objet d'études approfondies par les archéologues. Bien qu'il existe des preuves hiéroglyphiques de personnes empalées à travers des pieux verticaux dans l'Égypte ancienne, cela reste distinct des crucifixions de palmiers décrites dans le Coran, car les palmiers sont de trop grande circonférence pour être utilisés pour empaler verticalement un individu. »

    Comment y répondre ?

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  9. Les palmiers grandissent progressivement, en outre il est plus facile de tailler du bois que des roches. Les écrits ne précisent pas si les palmiers étaient laissés sur place, ni comment ils étaient taillés.

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  10. Bonjour.

    Vous dites dans votre document :

    « Le Coran ne fait pas mention de l'esclavage en Égypte et les hébreux lui sont inconnus. Dans ce passage-ci, certains traducteurs ont cru qu'il parlait d'esclavage. Or le texte original est assez clair, et parle clairement de ce qu'un peuple les adore. En Égypte, la famille royale était traitée comme une lignée divine auxquels les gens vouaient un véritable culte religieux durant des générations une fois ceux-ci morts. D’un autre côté ils étaient considérés comme humains, ne possédant pas des pouvoirs divins. La famille pharaonique refusait-elle de croire en le message de deux hommes d’un peuple qui les adorait comme des dieux ? Ce verset peut également être traduit comme l’esclavage des israélites par les pharaons. En tout cas, les égyptologues ont découvert que cela est faux d’un point de vue historique. Alors que la version littérale soutenue ici est en concordance avec l'histoire réelle. Les israélites travaillaient très certainement en Égypte dans différents postes et comme main-d’oeuvre, après -1.500, parmi les Apirous, mais ils n’étaient pas esclaves puisqu’ils vivaient en Égypte et comme ils y travaillaient avec une rémunération et que les esclaves n'existaient pas à cette époque en Égypte. Le mot rendu par adoration a un sens secondaire signifiant l'esclavage, il signifie aussi étymologiquement l'asservissement. Les israélites payaient de lourdes taxes au Pharaon en Canaan avant leur exode. » (Etude critique du Coran pages 369)

    Un frère à répondu à cela en disant :

    « Il faut regarder les autres occurrences de ce mot comme dans la sourate 26. Ça implique, si l'on suit le raisonnement de l'auteur, que Moïse reproche à Pharaon d'adorer les enfants d'Israël, ce qui ne tient pas. Il y a aussi la sourate 20 qui indique clairement que les enfants d’Israël avaient perdu la liberté de partir (comme les esclaves) et qui étaient aussi tourmentés (sûrement par les travaux forcés mais aussi par l'exécution des enfants mâles comme l'indique le Coran) »

    26:22 Est-ce là un bienfait de ta part [que tu me rappelles] avec reproche, alors que tu as asservi les enfants d'Israʾil (Israël) ? »"

    20:47 " « Allez donc le voir et dites-lui : “Nous sommes deux envoyés de ton seigneur. Laisse partir avec nous les fils d’Israël et cesse de les tourmenter. Nous t’apportons un signe de la part de ton Seigneur. Paix à ceux qui suivent le droit chemin."

    Comment comprendre ce point ?

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    1. Bonjour. Le verset que tu mentionne aussi est à comprendre comme se faire adorer par les enfants d’Israël. Le Coran retient l’oppression, l’assujettissement et insiste sur le fait que Pharaon se disait Seigneur ultime.

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